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Firewatch, simple, efficace, et pourtant timide

Dans la famille des fiers successeurs des jeux point & click, il existe un genre qui fait souvent le succès des studios indépendants : le jeu d’enquête à la première personne.  J’adore ce genre de jeu, car il propose souvent des tranches de vie.

Le jeu vidéo est le support idéal pour faire l’expérience d’une tranche de vie (oui, je vais continuer d’utiliser cette expression jusqu’à la fin, alors si vous vous demandez toujours ce que cela veut dire, allez sur Wikipédia, j’ai vérifié, une page y est consacrée 😉 ). Il est possible de se mettre à la place de la personne ayant vécu quelque chose de particulier, et d’en  faire l’expérience à son tour.  Question sublimation, on est servis.

Scriiiiipt !

Au début du jeu, Firewatch nous propose toute une série de choix concernant la vie de notre personnage. Après avoir terminé le jeu, je me rends compte que cette étape était tout bonnement inutile.

Le 10 Juin 1985, Fred Gilmore se retrouve piégé dans un complot qui le dépasse. Voici son histoire.
Ah au fait, vous préférez qu’il soit marié ou plutôt célibataire, genre homme à femmes ?

Je dis inutile, car tout le reste du jeu est scripté au poil de bras (du héros). Je n’ai absolument pas de problème avec cela, même si je regrette qu’un jeu aussi beau ne puisse pas se prêter à un peu d’exploration (tous les chemins sont scriptés, on ne peut pas sauter et il y a énormément de murs invisibles … dans la pampa … des murs invisibles). On comprend assez vite que l’objectif n’est pas de nous laisser rêvasser pendant des heures, mais plutôt de nous raconter une histoire.

Les quelques choix de réponses à donner au talkie-walkie ne changent pas grand chose.

Un film interactif

Je pense que cette envie de donner l’impression au joueur qu’il a le choix doit venir d’une volonté de plaire. Quoi d’autre ? Cette œuvre avait clairement autre chose à faire que de nous proposer des alternatives, car il y a une histoire prenante à raconter. Exit les alternatives à la radio et le questionnaire débile de début de partie, vous avez un vrai film interactif.

C’est tout de même un produit de qualité que ce Firewatch, que je conseille à ceux qui aiment jouer à un jeu comme on regarde un film. Les adeptes de l’open world souffriront un peu plus.

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