Lassitude : la maladie des jeux “open world”

Vous avez acheté un jeu bien connu ces derniers mois ? Avez-vous remarqué tous ces jeux en monde ouvert, ceux où l’on peut se balader librement ? Hé bien, ces jeux ont tous un truc en commun. Une maladie qui les frappe tous. Il arrive souvent qu’on ne les finisse pas. Par lassitude.

La première fois que cela m’est arrivé, c’est sur The Elder Scrolls IV : Oblivion je crois. Que les choses soient claires : j’ai adoré ce jeu. L’expérience et les moments que j’y ai vécu m’ont réellement plu et je ne regrette absolument pas mon achat. Mais il y a autre chose, car ce jeu, je ne l’ai pas terminé. Et pour un aficionado de la conclusion tel que moi, c’est un problème. Posons-nous alors les bonnes questions. Commençons d’ailleurs par une définition simple.

[su_note]Un jeu en Open world est un jeu où le personnage peut se déplacer librement dans l’univers qu’il habite, même en dehors du scénario principal.[/su_note]

Les jeux open world sont-ils trop vides ?

Il arrive en effet que certains jeux se targuent d’être en open world pour la seule raison qu’il s’agit d’un argument commercial. Et oui, c’est jeux sont souvent pourris ! Cependant, il ne s’agit pas là des jeux dont je souhaite parler car ces jeux-là, on ne les finit pas pour la simple et bonne raison qu’on ne les commence pas :/

Les jeux open world sont-ils trop grands ?

A l’heure où la taille de la carte devient de plus en plus un autre argument commercial, on pourrait se demander s’il est vraiment raisonnable d’acheter un jeu sur cette base. Il semble pourtant que les joueurs en redemandent, puisque les ventes de jeux open world ne redescendent pas. Le joueur veut être libre, et demande un univers à explorer, certes, mais à quel prix ?

Les jeux open world sont-ils remplis de quêtes inutiles ?

Nous avons posé le constat que les joueurs sont demandeurs des jeux open world. Pourquoi alors est-ce si compliqué de faire un bon jeu ? Parce qu’une carte de plus de 15 km², hé bien il faut la remplir mon loulou ! Il n’y a qu’à se souvenir du flop de No Man’s Sky pour comprendre qu’il ne suffira jamais de générer des contenus automatisés pour satisfaire un joueur en demande d’un univers cohérent et réactif. Alors on fait de la quête bidon. Va tuer machin, va livrer un bidule à machin, rapporte moi un truc etc.

Si vous êtes un joueur avide de découverte et d’exploration, il peut arriver que les quêtes secondaires soient le vecteur de l’exploration du monde. Je pense que c’est un piège dans lequel il ne faut pas tomber.

Middle Earth : Shadow of Mordor, encore un jeu que j’ai adoré. Encore un jeu que je n’ai pas terminé.

 Les quêtes secondaires sont-elle un frein à l’accomplissement de la quête principale ?

Pourquoi considérer les quêtes secondaires comme un piège ? Je pense que la raison principale réside dans le fait qu’elles sont rarement pertinentes vis-à-vis du scénario principal. Elles servent trop souvent à remplir un monde qui serait vide sans elles. Rien de plus. Ce qui nous pousse souvent à les accomplir, c’est la récompense qu’elles apportent (plus d’or et d’XP), mais en faisant cela, on se détourne à chaque fois un peu plus de la quête principale. Plus d’XP implique obligatoirement un niveau et des compétences plus élevées, qui ne sont pas forcément prévues dans le scénario du jeu.

N’a t’on pas l’impression d’être passé à côté de quelque chose quand on terrasse d’un seul coup de poing le boss final de la quête principale ?

Conclusion : Les quêtes secondaires sont des DLC in-game.

Il me semble, maintenant que les choses sont plus claires, qu’il vaut mieux terminer un jeu à 30% en faisant uniquement la quête principale, que ne pas le terminer du tout par lassitude.  Lorsque vous commencerez à sentir cette lassitude monter en vous après avoir livré le 30ème colis dans votre jeu favori, posez-vous donc la question suivante et n’hésitez pas à mettre la réponse en commentaire 😉

[su_note]Ce que je fais actuellement dans le jeu correspond-il à ce que je m’imaginais en l’achetant ?[/su_note]

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