Subject 13 : amour, gloire et physique quantique

Prenez un point’n’click. Ajoutez Paul Cuisset (Flashback et autres joyeusetés). Lancez une campagne Kickstarter. Mélangez le tout. Voilà, votre jeu est prêt !

 

Mais qu’est-ce que j’fais là, moi?

Image intérieure de la capsule et dialogue
Mouais… Pas flippant, le type…

Vous incarnez Franklin Fargo, scientifique et chercheur de son état. La vie n’a pas l’air d’avoir été facile, comme en témoigne la voiture qui coule lentement à côté de vous, par 20 mètres de fond. Mais alors que vous pensez votre dernière heure venue, vous vous réveillez dans une étrange machine, sorte d’œuf de métal qui ressemblerait presque à un cocon.

Vous faites la connaissance de… Ben on sait pas en fait. Juste une voix digitalisée, qui vous accueille et vous dit que tout va bien se passer. Ce… truc ne se présente pas, et vous allez devoir le croire sur parole. D’autant que le bougre ne prend même pas la peine de vous appeler par votre nom. À partir de maintenant, vous serez “Subject 13”, et pis c’est tout.

Après le traditionnel didacticiel, vous arrivez dans un complexe scientifique délabré qui semble abandonné depuis un bon bout de temps. En bon être humain, vous n’avez qu’une seule envie : vous barrer de là illico et reprendre votre “vie” là où vous l’aviez laissée. C’est sans compter les énigmes que vous devrez résoudre pour vous frayer un chemin vers l’extérieur…

Seul au monde

Image d'un texte de témoignage
“Trust me, I’m an engineer”, qu’y disaient !

Vous allez donc évoluer au sein de ce complexe vidé de toutes ses têtes pensantes. Comme dans tout point’n’click classique, la résolution d’énigmes plus ou moins tordues sera votre lot. On ne peut pas vraiment dire qu’elles soient difficiles pour un cerveau en bonne santé, loin de là. Mais elles le seront suffisamment pour parfois vous faire rager pendant un moment, même si elles seront parfois un peu répétitives sur le principe… Meh, on prend quand même !

Vous serez également amené à récolter des témoignages enregistrés sur de petits dictaphones jaunes, qui vous en diront un peu plus sur l’histoire de l’endroit et sur les évènements passés. Un petit plus qui rajoute à l’ambiance et au sentiment de solitude qui s’accrochera à vous tout au long du jeu.

Top… Mais pas modèle

On ne va pas se mentir, Subject 13 est bon, mais loin d’être exceptionnel. Le scénario est simple mais prenant, certes. Mais les énigmes parfois un peu tirées par les cheveux font un peu sortir de l’ambiance. Les clics demandent pas mal de précision dans le placement (vive la 3D!), ce qui peut devenir frustrant à force d’essayer d’utiliser le même item à différents endroits. On déplorera aussi la durée de vie (4 à 5 heures tout au plus si vous y allez tranquillement), bien éloignée de celle de certains jeux du même style sortis il y a bien des années. Les décors et l’animation sont beaux, mais la direction artistique n’est ni novatrice ni originale. Heureusement, il reste quand même de bons points : l’ambiance sonore et musicale est vraiment léchée, tantôt angoissante, tantôt douce et berçante; les énigmes vous offriront tout le même un peu de challenge sans être frustrantes, et le scénario reste intéressant même si un peu sous-exploité.

Étant une inconditionnelle de point’n’click, je ne suis pas déçue par Subject 13. Même s’il ne sera clairement pas l’expérience vidéoludique d’une vie, les amateurs du genre s’y retrouveront pour quelques heures de clics frénétiques. À vos souris !

 

Deja un comentario