Il y a des jeux à l’ambiance tellement forte qu’on ne peut pas s’empêcher de se demander si on va sursauter à chaque coin de porte. Très éloigné de cette intention, Homesick nous force quand même à rester sur nos gardes.
Homesick est un jeu d’exploration à la première personne sorti en 2015. Comme la plupart des jeux que j’ai acheté sur Steam, je ne viens de le finir que ce week-end (2 ans après donc). Les soldes Steam sont un événement tellement mortel pour le porte-monnaie qu’il devrait y avoir une journée de deuil national juste après. N’en déplaise à l’étiquette qui casse le prix de cet opus, il n’en est rien en ce qui concerne sa valeur.
Un jeu qui a un message à transmettre
Lorsqu’on foule du pied les premiers carreaux recouverts de verdure de ce bloc d’immeuble abandonné, on se dit “Tiens, peut-être que je n’aurais pas dû lancer ce jeu avec ma chère et tendre”, laquelle se blottit instantanément contre moi devant un (menaçant) brin d’herbe. Quelques minutes d’exploration n’auront pas suffi à nous détendre car dès le premier lit rencontré, notre personnage tombe rapidement dans les bras de Morphée, uniquement pour rentrer dans des cauchemars à se tailler les veines.
Mais ne nous méprenons pas, Homesick, à la différence d’un sadique jeu d’horreur, ne fait pas ça de gaité de cœur. Quand le plaisir du déchiffrage des messages à l’alphabet étrange passe, c’est pour dévoiler une vérité dérangeante.
Objectif accompli
Même si le jeu ne brille pas par sa durée ou sa complexité, on en sort atteint, touché de plein fouet par cette réalité qui, bien qu’elle puisse nous sembler éloignée, sera peut-être celle de nos descendants. Je choisis volontairement de ne pas vous raconter le scénario, parce que ce serait vous gâcher sa découverte. Je vous en ai déjà assez dit dans cet article, mais sachez que beaucoup de messages sont dispersés dans les pièces vides et pourtant tellement lumineuses des appartements en perdition.
A faire absolument.